vendredi, octobre 22, 2004

~Contamination~Z.H. Partie II b)

~Contamination~Z.H. Partie II b)

(Episode écrit à l’arrache….)



Il était seize heures trente, Mikael et Stéphane se promenaient dans les rues de la capitale. Il l’avait invité à déjeuner et discutait avec son collègue et ami. En fait de discussion, c’est surtout Mikael qui parlait, de son mariage, de son divorce survenu un peu avant le début de la crise.
Une des rares choses qu’il avait apprises de la vie de Stéphane, c’est qu’il avait un fils et qu’il avait réussi à le faire partir avec sa mère en Norvège à l’aide d’un faux visa.
Dans les pays les plus au nord, le phénomène était moindre, de toute évidence, ce virus n’aimait pas le froid.
Mikael le soupçonnait d’avoir eu ces visas par Raphaël. Ce dernier semblait pouvoir obtenir tout ce qu’il voulait de façon plus ou moins légale. Des armes avaient disparues du stock un mois auparavant et il ne pouvait s’empêcher de le suspecter.

Il s’arrêta à un kiosk pour acheter un journal : Le gouvernement venait à nouveau de démissionner. Il se tourna vers Stéphane en lui tendant l’article.

-« Regardes, le nouveau gouvernement a déposé un décret dès sa mise en place. Ils officialisent la fusion temporaire des effectifs de la police et de l’armée, ils permettent aussi la réquisition du matériel et des effectifs de toutes compagnie privée de sécurité. Ça veut dire qu’on va bosser pour eux gratuitement. Ils faisaient déjà appel à nous de plus en plus souvent…..on va devenir quoi ? »

Stéphane sourit.

-« Au mieux : des fonctionnaires, ou dans le pire des cas : des bénévoles. »

-« Non, mais je suis sérieux… »

La fin de sa phrase fut couverte par le lourd bruit du passage d’un camion militaire roulant à vive allure.
Ils observèrent le véhicule jusqu’à son arrêt, une centaine de mètres plus loin à côté d’un autre camion du même type et d’une fourgonnette garée juste en face d’un grand immeuble de bureaux. Un attroupement commençait à se former.

Mikael voulut reprendre sa phrase puis regarda vers son ami.

-« On y va ? »

-« C’est notre chemin. »

Ils se firent un chemin à travers la foule jusqu’aux barrières de sécurité surveillées par une dizaine de policiers tandis que deux militaires en treillis gardaient l’entrée principale du bâtiment.
Des ambulances arrivèrent bruyamment, quelques instants plus tard, des blessés solidement harnachés furent chargés sur des civières.
Puis quatre militaires sortirent un sac noir contenant une chose énorme qui semblait peser assez lourd. Ils le chargèrent dans un des camions.
Mikael se tourna vers Stéphane qui avait reculé d’un ou deux pas.

-« Tu crois que c’est un zombi qui a fait ça ? »

-« Non, tu as vu la taille de ce truc ? En plus, je trouve qu’ils ont pris trop de précaution pour charger un simple cadavre. »

-« Qu’est ce que ça peut être d’autre ? »

Sa question resta sans réponse.

Les dernières personnes à sortir de l’immeuble était un grand militaire vêtu d’un uniforme étrange : Un costume trop ample, des gants et une sorte de casque intégrale ne laissant rien apparaître de son visage.
Il était accompagné d’une jeune femme de taille moyenne vêtue d’un treillis, de lunettes noires et d’un micro oreillette. Une queue de cheval châtain clair dépassait de sa casquette.
Elle le tenait par le bras comme pour le diriger jusqu’à ce qu’il soit pris en charge par deux militaires qui le firent monter dans la fourgonnette.

Elle allait monter à sa suite, quand, balayant la foule du regard, elle arrêta son mouvement sur Mikael et Stéphane. Elle parla dans son micro et se rapprocha. Mikael se retourna pour demander à Stéphane si il la connaissait mais ce dernier avait disparu.
La jeune militaire sauta par-dessus la barrière d’un geste très souple et sembla chercher un visage dans la foule. Elle s’arrêta devant Mikael et le dévisagea un instant, la tête levée, les yeux cachés derrière les verres fumés. Mikael aurait voulu voir quels yeux pouvaient correspondre à un visage si dur.
Elle repartit vers le camion.
En dix minutes, tous les véhicules avaient disparus et des scellés avaient été posés sur les portes de l’immeuble.

Mikael avait été troublé par la scène, il attendit que la foule se soit dispersée et chercha vainement son ami du regard.

Au bout de cinq minutes, il rentra chez lui et essaya de l’appeler au téléphone mais il n’eu aucune réponse.

mardi, octobre 19, 2004

~Contamination~Partie II a) (Après tout pourquoi pas ? http://www.randomhouse.com/crown/zombiesurvivalguide/)

~Contamination~Partie II a) (Après tout pourquoi pas ? http://www.randomhouse.com/crown/zombiesurvivalguide/)

La crise avait débuté un an plus tôt, le phénomène avait été occulté puis nié mais s’étendant à tout le pays, il fut bientôt de notoriété publique.
Cela avait déstabilisé la nation toute entière. Il y eu des crises d’hystérie collective, de paranoïa et de grandes vagues de suicides. En un an, il n’avait fait que s’amplifier. Il était partit de différents endroits du globe et certains pays du tiers monde étaient tout simplement rayés de la carte. La civilisation humaine semblait arriver à son terme.

Différentes mesures avaient été prises pour contrecarrer les résurrections. Tout cadavres se réanimant juste après la mort, les personnes atteintes de maladie incurables était fichée et hospitalisée prématurément sans attendre la phase terminale. Les personnes âgées étaient placées dans des hospices, ou, faute de place, mise sous surveillance médicalisée (et armée) à domicile de façon permanente.
Mais, personne n’étant capable de prévoir une crise cardiaque, un accident de voiture ou une overdose, tout ces précautions ne résolvaient qu’une partie du problème. La vente illégale d’arme à feu aux particuliers était en constante évolution et certains parents envoyaient leurs enfants à l’école avec un 22 long rifle dans le cartable….au cas où….
Tout cela augmentait les accidents mortels et créait de nouveaux zombis.

Le sort réservé aux personnes mordues étant désormais connu de presque tous, beaucoup de victimes ne se présentaient pas à l’hôpital, ce qui aggravait le climat de paranoïa. Toute personne semblant malade ou affaiblit semblait suspecte. Il y avait eu de nombreux cas de lynchage et de dénonciation abusive à la police pour des personnes seulement affaiblies par une simple grippe.

On assistait à une explosion de la fréquentation des lieux de cultes lors des cérémonies religieuses. L’effet pervers fut la recrudescence des sectes apocalyptiques considérant les morts-vivants comme un châtiment divin, comme le signe de la victoire du mal ou comme les fier chevaliers de l’apocalypse, envoyés par Dieu pour purifier la terre.
Les plus radicaux, les « Chevaliers Divins », organisaient des suicides collectifs et des attentats afin de grossir les rangs des « valeureux messagers du Seigneur » et les aider dans leur mission.

Dans les rues des grandes villes, la foule semblait décontractée mais le moindre incident tournait rapidement à l’émeute et pouvait prendre des airs de guerre civile. C’était un climat de fin du monde.

Malgré tout cela, la vie s’imposait et l’espèce humaine se laissait guider par son instinct de survie, continuant jours après jours. Se réveillant chaque matin en espérant que tout ce qui était vécu, vu ou subit la veille n’était qu’un affreux cauchemar.