mardi, novembre 30, 2004

~Contamination~Z.H. Partie III a)

~Contamination~Z.H. Partie III a)
(Ecrit en écoutant « the whole story » de la grande Kate Bush)



Le capitaine Cécile Lestan entra dans le bureau du commandant Gander. Convoquée afin de faire un rapport sur l’ « incident », elle se tenait au « garde à vous » les mains derrière le dos, la casquette pendant à ses doigts fins mais les lunettes opaques toujours sur son nez malgré la faible luminosité de la pièce.

Il la considéra un instant, l’air anxieux.
-« asseyez vous Capitaine. »

Elle s’exécuta.

-« Alors Capitaine Lestan, pouvez vous m’expliquer la présence d’un de ces …. Il tourna deux pages d’un dossier relié………d’un de ces Biomorph dans ce bâtiment ? »


-« Depuis quelques temps, mon équipe avait mis sous écoute plusieurs compagnies de recherche privées afin de repérer éventuellement des éléments manquants répertoriés mais dont la destruction n’avait pas été prouvée. Nous espérions avant tout récupérer les unités B.B.A.
Aujourd’hui à seize heures, nous avons intercepté un appel d’urgence provenant du service de sécurité des laboratoires Gencom. Pensant immédiatement à des corps réanimés, ils avaient appliqués le décret anticontamination et alerté la police. Nous avons tout de suite ordonné au commissariat de ne pas intervenir, ils étaient sur le point de faire appel à une compagnie privée.
Nous sommes alors intervenu. J’ai pris l’initiative d’emmener avec moi l’unité B.B.A. que nous avons à notre disposition… »


-« Vous voulez parler du lieutenant Patrick Wang ? Vous savez pourtant que chacune de ses sorties sont risquées. »

-« J’en suis tout à fait consciente mais la description faite par les agents de sécurité correspondaient à celles d’un Biomorph et en aucun cas à un réanimé. L’unité B.B.A. ayant été conçue pour les éliminer, il me semblait évident qu’une opération sans elle se serait soldée par un échec. »

-« Je vois… »

-« A seize heure quinze, nous avons investi l’immeuble et fait évacuer le personnel des parties indépendantes aux laboratoires.
Dans le secteur recherche des locaux se trouvait effectivement un Biomorph ayant atteint sa maturité. J’ai alors envoyé le lieutenant Wang, maintenu sous sédatif en permanence comme vous le savez, en face de la créature. Il a été frappé au thorax et l’unité B.B.A. s’est alors manifesté. L’affrontement fut de courte durée et nous avons chargé le cadavre du Biomorph, l’unité B.B.A. dissimulée sous une combinaison intégrale et les survivants à seize heures quarante. Parmi ces derniers il y avait le directeur du département recherche.

-« Vous l’avez interrogé ? »

-« Bien sur, j’ai appris que la société Gencom tenait son siège social à Panama, appartenant elle-même à une autre société sud américaine……En fait, sans les indications du personnel, il aurait été très difficile de remonter jusqu’à la société mère. »

-« Microcorp ? »

-« Effectivement, Gencom était une filiale indirecte de la société Microcorp. Il semblerait que le siège Parisien de Microcorp ai partagé les travaux de recherche avec sa filiale uniquement pour les conserver et en aucun cas dans une perspective d’exploitation. Après la destruction des différents laboratoires Microcorp, la Gencom s’est retrouvée sans directive et a donc décidé d’exploiter elle même les travaux qui leurs avaient été confiés. De toute évidence, la quantité de sédatif administré au Biomorph était insuffisante pour sa forme adulte. »

-« Qu’avez-vous fait des survivants ? »

-« Officiellement, personne n’a survécu. »

-« Et les témoins dans la rue ? »

-« Rien ne leur permet de penser qu’il s’agisse d’autre chose que de cadavres réanimés. De plus, le public est désormais habitué à voir des survivants disparaître. »

-« Il y avait autre chose dans le laboratoire ? »

-« Uniquement des échantillons de H.C.B. et de Bio24. J’ai vérifié, il n’y a pas d’autre laboratoire Gencom sur le territoire. »

-« Bien Capitaine, vous pouvez disposer. »

-« Il y a autre chose mon commandant. »

-« Oui ? »

-« Dans la foule de curieux, j’ai cru voir …..Non…..j’ai vu Stéphane Rheinhart mais quand je me suis approché, il avait disparu. »

-« Reinhart ?....Il faisait partie de votre équipe en Guyane je crois ? »

-« Oui mon commandant. »

-« Je le croyais mort. »

-« Je le croyais aussi. »

-« Lui, il n’a pas intérêt à se manifester, c’est même étrange qu’il soit revenu en France. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que cela veut dire que la seconde unité B.B.A., en activité en Guyane, a peut être survécu elle aussi. »

-« C’est possible mon commandant. »

-« Bon, nous allons nous occuper de ça. Vous pouvez disposer ; vous avez fait du bon travail. »

-« Merci mon commandant. »

Elle se leva.

-« A ce propos Capitaine, comment vont vos yeux ? »

-« Tant que je garde ces lunettes, c’est tout à fait supportable. »

-« Bien, bonsoir Capitaine. »

-« Bonsoir mon Commandant. »

mardi, novembre 23, 2004

~Contamination~Z.H. Partie II c)

~Contamination~Z.H. Partie II c)
(Je sais plus trop où je m’étais arrêté alors j’ai lancé le chat sur le coussin et « Zone 80 » sur real player et je suis reparti comme si de rien n’étais, comme si les 3 dernières semaines n’avaient pas existés comme si tout était loin …..Comme si j’étais quelqu’un d’autre. Je vais continuer à écrire ce texte de merde comme si c’était la chance de ma vie, comme si j avais du talent………ça m’amuse, ça me fait du bien, et si ça fait du bien à d’autres tant mieux...)




Mikael attendit l’heure du rendez-vous devant la télévision. Aux dernières nouvelles le procès contre les auteurs présumés de la vague d’attentats contre les différents laboratoires de la firme Microcorp venait de commencer. Les accusés étaient les leaders du mouvement éco-anarchiste « Oxygène » qui avait revendiqué les actions terroristes contre la multinationale.
Le détail le plus troublant résidait dans le fait que le groupe était, jusque là, pacifiste et n’avait théoriquement pas les moyens matériels de commettre de tels actes.

Il était à peine vingt deux heures à sa montre quand il retrouva ses cinq collègues au Horse Tavern. Le pub était bondé, enfumé et très bruyant. La majorité des clients venaient là pour se défouler et oublier la réalité en la noyant dans l’alcool.
Habitués du lieu, l’équipe avait toujours une table réservée.
Il fut accueilli par une acclamation, après avoir salué tout le monde, il alla s’asseoir près de Stéphane.

-« T’es un lâcheur toi ! »

Il devait parler fort pour se faire entendre de son interlocuteur plutôt proche. La fumée, la musique et le brouhaha ambiant semblaient former un épais brouillard presque palpable.
Stéphane promenait un verre de whisky sur sa lèvre inférieure, ses yeux humides supportaient un regard vague qui laissait penser que ce n’était pas le premier.

- « Désolé. »
- « Tu la connaissais ? »
- « Qui ça ? »
- « La fille en treillis. »
- « Non »
- « Tu a détallé, dès qu’elle s’est approchée de nous……J’avais l’impression qu’elle te cherchait quand tu es parti. »

Stéphane lui fit son sourire de requin avant de replonger le nez dans son large verre d’alcool.


Comme à chaque fois, ils testèrent leur capacité à ingurgiter un maximum de boisson alcoolisée sans être malade accompagnant le tout de discours pseudo philosophiques tombant progressivement dans le non sens hautement revendiqué.

Ils essayaient surtout de devenir l’antithèse de ce qu’ils devaient être et de ce qu’ils incarnaient professionnellement. Ils s’efforçaient d’oublier le Z.H., d’oublier ce monde grotesque. Ils n’avaient qu’une envie : ne pas se souvenir du visage des morts et de la peine des vivants.

En général Christophe était le premier malade et Stéphane se vidait un verre d’eau glacé sur le visage pour reprendre ses esprits. Ce soir là, il semblait absent et Mikael se doutait qu’il y avait un rapport avec la scène dont ils avaient été témoins dans l’après midi.