mardi, septembre 28, 2004

~contamination~Z.H. Partie I e) (Episode glauque)

~contamination~Z.H. Partie I e) (Episode glauque)

Stéphane entra dans les toilettes du hall, il retira son masque et se passa de l'eau sur le visage.
Le teint livide, l'eau ruisselait de ses sourcils à son menton semblant s'incruster dans ses traits épais. Il se retourna violement, du bruit provenait du cabinet placé juste derrière lui.
Son arme à la main, un coup de pied fit volet en éclat la fine porte de contreplaqué. Sébastien était en train de vomir, à genou devant la cuvette, presque en tétanie, aussi blanc que le carrelage.

Mikael entra.
-« C'est quoi ce bordel ? C’était quoi ce bruit ? »
Il observa la scène quelque secondes sans rien dire
- « Montez dans le camion, on est assez nombreux pour le chargement…..Et remettez moi ces putains de masques ! Vous courrez vraiment après les emmerdes ! »
Sébastien acquiesça. Stéphane remis son masque sans rien dire et aida au déplacement des cadavres…sans toucher à celui de l’étudiante.

Une fois que tout les corps furent « rangés » dans le hall, Mikael sortit pour relever complètement les volets métalliques. Cinq autres policiers étaient venus en renfort pour contenir la foule. L’un d’eux vint à sa rencontre.
- « Alors ? »
Mikael fit non de la tête. Un des parents les plus proches vit son geste et s’effondra en pleurant. Un autre sauta par dessus la barrière et courut en hurlant vers l’entrée. Il fit à peine trois mètres avant d’être abattu par la police.

Les rideaux relevés, le Z.H. commença à charger les corps dans le second camion. A ce moment, la clameur de la foule était pire que celle des zombis. Une fois le chargement terminé, les camions passèrent lentement au milieu de la foule hurlante.

De retour à la caserne, il était cinq heures et demi du matin. Du café chauds et des croissants attendaient sagement l’équipe sur la table de la salle de repos. C’est ainsi que Mannesmann soignait son personnel : Un canapé d’occasion, quelques fauteuils, une vieille télévision des jeux de sociétés et des revues pornographiques. C’est ainsi qu’il pensait soigner le stress de ses hommes. Il essayait surtout de soulager sa conscience en dépensant un minimum. Certains gouttèrent au café, personne ne toucha aux croissants.

Le patron, complètement débraillé, la chemise dépassant du pantalon, invita Mikael dans son bureau.
- « Alors, comment ça s’est passé ? »
Mikael s’assit sans attendre d’invitation.
- « Comme d’habitude, à part un petit accrochage avec des parents des bénévoles. »
- « Bien ! Rien d’autre à signaler ? »
- « Non, (Il eu un instant d’hésitation en repensant à l’étudiante et au malaise de Sébastien.) non, rien d’autre »
- « Parfait, la seconde équipe viendra vous relever dans quatre heures. Vous avez donc quarante huit heures devant vous, avec vos hommes, profitez en bien. »

Mannesmann souriait, toujours luisant de transpiration, Mikael eut un haut-le–cœur.
Il retourna près des autres en salle de repos.
- « Le patron nous donne quarante huit heures à partir de midi pour nous retaper, allez préparer vos affaires. »

Tous se levèrent sauf ses cinq hommes les plus proches. Les neuf autres (« les négligeables ou le personnel tournant » comme les appelait le patron) passèrent la porte. Le dernier, Julien, un jeune prétentieux en mal d’action, s’imaginant s’attirer la sympathie d’un « ancien », se retourna vers Stéphane avant de sortir.
- « Tu t’étais trouvé une belle petite salope, dommage qu’on ai du la dessouder » Et il vomit un rire gras cherchant un public à la hauteur de son humour. Sans succès, il ferma la porte avec une moue rageuse de vexation.

Stéphane ne réagit pas, fixant toujours le même point invisible devant lui.
Mikael, furieux, sortit, attrapa Julien par le bras et le plaqua contre le mur.
-« Ecoutes moi bien ! On est tous à cran ici, ne me fout pas le bordel dans l’équipe ! »
L’autre prit un air faussement hautain pour cacher sa nervosité.
- « C’étais juste une plaisanterie… »
- « Si il te sautes dessus, tu rigoleras beaucoup moins. »
- « Il ne me fait pas peur ! »
- « C’est pas le problème. Je ne veux pas de tension au sein de l’équipe c’est tout »
Julien dégagea son bras et partit vers le vestiaire. Mikael revint en salle de repos et s’assit près de Stéphane. Ce dernier tourna son visage vers lui.
- « C’est juste un gosse, tu n’avais pas à prendre ma défense. »
- « C’est un petit con, en plus, c’est lui que j’ai protégé, je n’ose même pas imaginer dans quel état il finirait si tu passais tes nerfs sur lui. »
Stéphane sourit, un sourire carnassier qui faisait peur.


Mikael avait vu une fois son camarade s’énerver sur un homme qui corrigeait son fils à coup de tournevis dans une petite rue. Il lui avait sauté dessus avec une rapidité insoupçonnable pour un homme de sa corpulence. Il lui avait asséné des coups de poing, de tête et de griffes. Il le mordait au visage et au cou, il ressemblait vraiment à un animal. Mikael avait tenté, sans succès, de les séparer. Stéphane s’était arrêté seulement quand il sentit de petits coups de poings sur son dos. Le petit bonhomme de sept ou huit ans essayait de défendre son papa. Il s’était relevé, l’air dangereusement calme et avait regardé le père de l’enfant avec mépris. Et il était parti comme si rien ne s’était passé.

Il parla plus bas à Stéphane, tout deux regardaient Sébastien qui s’était endormi sur le canapé.
- « Tu crois qu’il va tenir le coup ? »
- « Je ne me fais pas de soucis pour lui. »
Mikael se leva, s’approcha de Sébastien, mit un grand coup de pied dans le canapé et se retourna pour s’adresser à ses cinq hommes les plus proches.
- « HORSE TAVERN: vingt deux heures! »

Fin de la première partie.

vendredi, septembre 17, 2004

~Contamination~Z.H. Partie I d)

~Contamination~Z.H. Partie I d) (« When there is no more room in hell, the dead come back to earth » Georges A. Romero director of Dawn of the dead./ “Quand ya plus de place au Macdo, le client, y r’vient chez Quick » George Romero directeur du fast-food de clichy.)

Les faisceaux lumineux percèrent les ténèbre du hall d’accueil totalement vide. L’agent de sécurité avait fermé la porte menant au dortoir à clef et fait sortir le personnel qui n’avait pas été en contact avec le foyer d’infection. Il avait ensuite enclenché les volets sécurisés avant de donner l’alerte, c’était du bon boulot.

Une clameur se fit entendre à l’autre bout de la pièce. Mikael fit signe à Olivier de le suivre. Ils passèrent au dessus du comptoir et constatèrent que le bruit provenait du local électrique : Un long gémissement et des frottements d’ongle sur la porte…..typique.
Olivier sorti son 9mm et se mit en position face à la porte, Mikael se plaça sur le coté, la main sur la poignée. Après un signe de tête à son co-équipier, il ouvrit violement le local.
Olivier vit un jeune homme au regard vide, les mains brûlées, balançant lentement sa tête de droite à gauche en râlant doucement. Le zombi s’arrêta de bouger, la lumière dans les yeux sembla l’énerver, il retroussa les lèvres sur ses dents en un immonde rictus et sembla sur le point d’attaquer. Olivier tira, le haut du crâne du cadavre explosa.
Du sous-sol, un mélange inhumain de cris et de râles divers se firent entendre.

Olivier se baissa sur le corps.
-« Qu’est ce qu’il foutait là ? »
Mikael inspectait le fond du local.
-« Il ne devait pas être assez rapide au goût de l’agent de sécurité ou il était au toilette, un truc comme ça…Regardes moi ça, ce con s’est électrocuté en voulant bidouiller les câbles….pour désactiver les volets sûrement….. (Il se retourna vers l’équipe.) Quelqu’un peut m’arranger ça ?

Une demi-heure plus tard, la lumière revint dans tout le bâtiment déclenchant une nouvelle clameur au dortoir du sous-sol. Cela fit rire quelques membres de l’équipe. Avec ce genre de réaction, Mikael n’avait plus de doute, Mannesmann mettait quelque chose dans la nourriture.

Ils se délestèrent des torches et passèrent la porte de l’escalier menant au dortoir.

Se déroula alors une scène devenu habituelle pour eux : Une trentaine de morts-vivants avançaient vers eux en gémissant, une foule composée du premier cadavre, des crises cardiaques (Les S.D.F. du centre ne devaient pas tous être très jeunes.), les mutilés décédés suite à leurs blessures et les premiers mordus qui avaient certainement eu le temps de mourir de leur infection et de venir joyeusement grossir le rang des cadavres baladeurs.

Le zombi n’est pas vraiment un problème, lui, tout seul, il est lent, pas très fort et même assez con. Le problème, c’est qu’il est nombreux, que sa morsure est aussi venimeuse que celle d’une vipère et qu’il ne raisonne pas, il ne va donc pas paniquer devant des hommes lourdement armés, bien au contraire. De plus, il a mode de chasse proche de celle du batracien, c'est-à-dire qu’il a une mobilité assez réduit mais si quelqu’un bouge rapidement devant lui (Comme c’est le cas quand la foule panique face aux zombis.), il va littéralement se jeter sur sa proie.

L’équipe fit machinalement sauter les têtes, de tout ce qui était debout, au fusil d’assaut.
Mikael était heureux de ne pas pouvoir sentir l’odeur mêlée de poudre et de chair.
Ils s’occupèrent ensuite des morts rampants, ceux dont la partie inférieure avait été partiellement ou entièrement dévorée.


Le carnage n’avait pas prit plus de dix minutes, la fumée formait un épais brouillard dans la pièce.

-« Aidez-moi… »

Une petite voix gémissante s’était élevé de sous un lit.

Stéphane se baissa et vit une des étudiantes encore en vie. Une petite blonde aux cheveux courts, les yeux rougis par les larmes. Il lui tendit la main. Elle eu une hésitation face à cet homme masqué au physique d’ours puis lui donna la sienne.
Elle avait encore la trace de ses propres dents plantées dans son poing afin de ne pas hurler, c’est ce qui l’avait sauvé.
Il l’aida à sortir de sa cachette et, au moment de se relever, il remarqua son mollet gauche : Un des cadavres l’avait mordu à travers son jean et avait même emporté un petit morceau de chair. Cela avait du arriver juste avant l’intervention du Z.H. malgré sa cachette….pas de chance….
Elle s’appuya sur son épaule pour marcher.
-« Merci. »
A travers son masque, la voix de Stéphane sembla venir de très loin.
-« On va vous conduire à l’hôpital. »
Il fit un signe de tête à Christophe qui se plaça doucement derrière la fille et sortit son arme de poing.
La jeune fille fit quelque pas en pleurant, toujours accrochée à Stéphane. Avant qu’elle n’atteigne la première marche de l’escalier, Christophe l’exécuta d’une balle à la base du crâne.
Elle s’effondra, Stéphane la retint un instant, par réflexe puis la laissa glisser sur le sol.
Il sortit sans un mot, couvert de sang

Ils commencèrent alors à monter les corps dans le hall.

A suivre…

mercredi, septembre 15, 2004

~contamination~Z.H. Partie I c)

~contamination~Z.H. Partie I c) (Episode plutôt moyen à la limite d’un téléfilm du câble)

Dans cette compagnie privée, les méthodes étaient plus radicales, on les appelait surtout pour s’occuper des « quantités négligeables » : -squats, logements sociaux et autres.
Ils devaient rentrer, tirer sur ce qui bougeait bizarrement et charger les corps dans le deuxième camion qui emmenait le tout au crematorium.



Les agents du Z.H. étaient toujours ballottés à l’arrière du van. Assis sur deux rangées, ils avaient le même équipement que la police. Mikael remarqua que le petit jeune, Sébastien, à peine vingt deux ans, manipulait nerveusement son fusil d’assaut.
Au bout de six mois, il ne connaissait que quelques types. Sébastien, un gamin qui faisait partie d’un club de tir et qui n’était là que depuis deux semaines ; Olivier, un ancien militaire assez agile ; Christophe, un ancien policier lui aussi mais qui avait démissionné ; Raphaël, un homme au passé trouble qui avait appris le maniement des armes dans la rue et Stéphane un type énorme, l’un des plus ancien dans l’équipe. Ce dernier arrivait toujours à esquiver les questions concernant son background.
Ce petit groupe n’était pas solidaire du reste du Z.H., ils s’entendaient bien (aussi bien que l’on puisse s’entendre dans ce genre de situation), ils avaient surtout le même sens du défoulement après le stress des missions. Et, chose plus rare dans ce genre de compagnie, ils se couvraient en cas de problème.
Depuis qu il travaillait chez Zombi Hunter, Mikael n’était plus nerveux avant les interventions, il soupçonnait le patron de mettre des tranquillisants dans la nourriture de la caserne.



Le van s’arrêta, les hommes sortirent. Deux policiers étaient placés devant l’entrée et des barrières bouchaient chaque extrémité de la rue. Au-delà, on pouvait entendre les protestations de la foule. Mikael s’adressa à l’un des policiers :

-« Qu’est ce qu’ils font là ? »

-« La mère d’un des bénévoles est venu le chercher en voiture il y a une demi heure, en voyant les volets de sécurité, elle a paniqué et a rameuté les autres familles. Apres le boulot, vous avez intérêt à filer en vitesse »

Il était heureux de porter un masque, regarder un des parents directement dans les yeux lui aurait été insupportable.
Il enclencha sa clef de service dans le mécanisme du volet de la porte et le fit monter au niveau de ses genoux avant de s’accroupir.

-« Prenez les torches, apparemment, l’électricité ne fonctionne pas. »

Les protestations des parents étaient plus fortes, les agents de police sortirent leurs armes. Le décret anti-contamination leur donnait carte blanche pour contrer toute personne gênant une opération de nettoyage.
Les lampes au xénon fermement harnachées sur l’épaule, le Z.H. suivit Mikael sous le volet.

A suivre…

lundi, septembre 13, 2004

~contamination~Z.H. partie I b)

~contamination~Z.H. partie I b) (Episode dans lequel on ne nous apprendra pas que la baleine est le plus gros mammifère au monde.)



Le van démarra, les treize hommes à l’arrière furent bousculés….comme d’habitude. Cela faisait rire les deux à l’avant…..comme d’habitude.
Il était presque quatre heures du matin. Mikael regarda autour de lui. Avec l’équipement, l’uniforme, les gants et le masque à gaz couvrant totalement le visage, ils n’avaient rien d’humain.
Ce masque ne protégeait pas d’un quelconque virus car, de toutes façons, ils savaient tous que, désormais, quoi qu’on fasse, si on mourrait, on revenait.
Dans les réservoirs du masque était déposé une substance mentholée qui aidait à surmonter l’odeur de pourriture, l’anonymat qu’il procurait aidait à surmonter ses erreurs. Le genre d’erreur qui a conduit Mikael à travailler chez Z.H.


Six mois plus tôt, il était encore policier, comme tout les autres, il était dépassé par la situation.
Un soir, un grand couturier Japonais eu l’idée de faire porter ses créations par des morts-vivants enfermés dans des cages de verre à l’occasion de son défilé parisien.
Au Japon, ces cadavres ambulants étaient très « à la mode », on les trouvait en figuration dans des clips rock ou en cage dans des magasins « tendances », tout cela en toute illégalité.
Ce soir là, par malchance, un projecteur tomba sur une des cages de verre et la fit voler en éclat. Excité par la foule, le zombi se jeta sur le premier vivant à sa portée. Ce fut la panique générale et la bousculade qui s’en suivit fit tomber les autres cages de verre, libérant ainsi leurs hôtes.
Les agents de sécurité, alors alertés, appliquèrent le décret anti-contamination et firent tomber de lourds volets de métal sur les portes et les fenêtres avant d’alerter la police.
Mikael était de service ce soir là. Alors très nerveux, il était entré dans le bâtiment avec toute une équipe affublée réglementairement du masque, veste et pantalon doublé kevlar pour éviter les morsures, fusil d’assaut et un 9mm dont la dernière balle, surnommée « sauveur d’âme » était un dernier recours : Se faire sauter la tête pour ne pas revenir.
A sa dernière sortie, il avait vu un de ses collègues s’en servir, c’était la raison de sa nervosité.
La police commença le nettoyage, c’était plutôt facile, les zombis avançaient lentement vers eux et il suffisait de viser la tête. La seconde étape était plus délicate, il fallait canaliser la foule jusqu’à l’arrivée de la seconde équipe, et pour cela, ils étaient autorisés à abattre tout individu essayant de s’échapper.
La seconde équipe appartenait à l’armée, ils emmenaient les « survivants » dans un hôpital militaire où ils étaient déshabillés et examinés. En cas de morsure, la victime était mise sous forte dose de tranquillisants et se faisait perforer le crâne par une perceuse destinée aux autopsies. De toutes façons, un vivant mordu mourait dans les trois heures et sa réanimation était presque immédiate après son décès.
Ce soir là donc, Mikael essayait de contenir une foule à la limite de l’émeute à l’aide de son équipe en les menaçant de leurs fusils d’assaut quand il entendit un bruit de verre brisé dans le dos. Il se retourna brusquement et tira machinalement, comme par réflexe. Une jeune asiatique tomba, sa robe blanche maculée de sang au niveau du ventre. Mikael venait d’abattre la fille de l’ambassadeur du Japon à Paris, une gamine de quinze ans qui avait été tellement terrorisée qu’elle était restée cachée derrière une table renversée même après l’arrivée de la police. Il fallut, lui tirer une balle dans le crâne quelques minutes plus tard. L’autopsie ne décela aucune trace de morsure, Mikael était indéfendable. Même si ce genre de « bavure » était fréquent et généralement couverte, c’était la fille d’un diplomate et il fut renvoyé. Cinq jours plus tard, il entrait au Z.H.


A suivre…

vendredi, septembre 10, 2004


~contamination~Z.H. Partie I a) Posted by Hello

~Contamination~ Z.H. (Un feuilleton populaire qui ravira toute la famille)

Partie I

a)

-« Ses demoiselles vont me faire le plaisir de lever leurs petit culs et de venir, au pas de course, devant moi et en tenue dans les deux minutes qui viennent ! »

La voix tonitruante et nasillarde était sortie des hauts parleurs du dortoir.
Mikael ouvrit difficilement les yeux et fit voler sa couverture. Mis à part la casquette, comme les autres membres de l équipe, il ne retirait jamais son uniforme noir pour dormir.
L’unité était formée de quinze hommes entre vingt et trente-cinq ans, la seule formalité pour entrer au Z.H. était de posséder un bon maniement des armes, que l’on soit ancien policier ou délinquant.
Le Z.H. était une de ses nombreuses compagnies privées, aussi bien au service de l’état que du particulier, qui s’était rapidement monté à la vue des premières faiblesses de l’armée face à la crise. Officiellement, la spécialité du Z.H. était l’éradication des « réanimés » hors des structures adaptées. Plus simplement la société « ZOMBI HUNTER » louait les services de mercenaires pour faire sauter la tête de ceux qui avaient eu la très mauvaise idée de mourir ailleurs qu à l’hôpital.


Les quinze hommes étaient debout, mains derrière le dos, casquettes noires enfoncées jusqu’aux yeux, écoutant religieusement le discours du grand patron, M. Mannesmann.


Mannesmann, petit rondouillard au crâne dégarnis logeait son entreprise dans une ancienne caserne de pompiers qu’il avait racheté cinq ans auparavant, il n’aurait jamais imaginé que quatre ans plus tard, il y monterait une prolifique entreprise de chasseur de cadavre.
Dans, son costume gris, il transpirait, d’ailleurs, il transpirait toujours.

-« Mesdemoiselles (il s’adressait toujours à ces hommes de cette façon), le secrétariat du ministère de la santé public vient de me contacter : Il y a cinq heures, le SAMU social a embarqué un paquet de clodos pour les décrasser, les laver, un suppôt et au lit….Un des nombreux étudiants bénévoles, certainement trop occupé à draguer la pouffiasse, n’a pas remarqué que l’un des clochards était sur le point de crever. La police et l’armée étant trop occupés, on a fait appel à nous. Le système de sécurité a été enclenché, toutes les portes et fenêtres sont hermétiquement closes. Vous connaissez le programme : Vous entrez, vous faites sauter les crânes, vous nettoyez et on remballe ! »

Mikael releva la tête :
-« Et si il y a des survivants ? »

Mannesmann transpirait toujours plus :
-« Si c’est des clodos, c’est pas grave, si c’est des bénévoles, ils n’avaient qu’à faire leur boulot proprement. Les décharges de responsabilité, c’est pas fait pour les chiens. »

à suivre…